QU'EST-CE ETRE CARTESIEN ? (1/2)

 « De là, tu chercheras l’Éternel, ton Dieu »

Deutéronome 4 v.29.

Bonjour à toutes et à tous !

Dans ce texte, et celui qui suivra, nous avons un beau cadeau à vous faire, un cadeau qui pourrait vous être bien utile…  
 
Offert par un fidèle et érudit lecteur, Mr. Claude Trouiller, il s’agit d’une réponse en deux temps, à mon texte, que voici, où j’abordais brièvement l’interprétation contemporaine du « Cartésianisme ».
 
La Lumière ou des lumières ?
 
Dieu n’est pas aveugle ! Il sait que les humains s’imaginent très bien être des lumières.¹ Eux qui prennent l’incrédulité pour de la sagesse, le doute pour du discernement, la résistance pour de la force et la rébellion pour de la liberté de penser ; eux qui s’arrachent les yeux du cœur pour ne pas avoir à voir Celui qui est plus grand qu’eux, ni à savoir ce qui les dépasse.
 
Le cartésianisme moderne se croit plus intelligent en doutant qu’en croyant, il se convainc que pour bien raisonner il ne faut croire en rien et que la vérité n’existe pas et n’existera jamais.²
 
Pourtant, l’éclairage des hommes est fait de bien frêles bougies ; des cierges qui s’ébranlent ou s’éteignent au premier coup de vent de doctrine³, à la première mode qui passe, à la première philosophie qu’on leur intime de croire, à la première théorie socio-économique qui arrange les puissants, au premier esclavage qu’on leur vend en liberté, au premier show d’un média qui veut des likes...
 
L’éclairage historique de Mr. Claude Trouillet, s’agissant de René Descartes : 
 
L'existence adulte de Descartes ne ressemble-t-elle pas en miroir inversé à celle de l'apôtre Paul ? En effet que penser d'autre lorsqu'il quitte la France et rejoint en Hollande le camp et l'armée des princes d'Orange qui ont épousé la foi évangélique réactivée par l'Esprit au XVIe siècle afin de lutter contre la tradition ?
 
Mais il se rend compte que ce plan de bataille contre le catholicisme ne lui convient pas. Son chemin de Damas se fait un hiver dans sa chambre où il s'échauffe par sa recherche d'un moyen d'accès à la connaissance vraie qui ne vienne pas des apports dogmatiques de la religion à laquelle il ne veut plus croire. 
 
Il réfléchit jusqu'à "jeter son esprit dans de violentes agitations"⁴ et une dépression qui dure, jusqu'à ce qu'il soit soudain libéré par la grâce de Dieu et la révélation du "fondement d'une science admirable". 
 
Le voilà soudain plein d'un enthousiasme surnaturel, qui va être complété une nuit suivante. Il se coucha plein du feu de la révélation et "il eut trois songes consécutifs en une seule nuit du 10 novembre 1619 qu'il s'imagina ne pouvoir être venus que d'En-Haut".⁴ En signe de reconnaissance il fait un vœu, qu’il accomplit en 1623⁵, et il renonce à la vie militaire. 
 

De là va sortir le fameux "Je pense donc je suis" ⁶, qui montre l'importance que nous cherchions par nous-même pour trouver, comme le conseille Jésus⁷. Cette recherche est l’exercice volontaire du libre arbitre dont jouissent les hommes dotés de raison, dont l’Éternel Dieu nous donne la responsabilité.
 
De là va aussi sortir le fameux "Discours de la méthode" qui sera, en Europe et pour toute la terre, une révolution dans l'explication de comment nous avons chacun à ne pas en rester à ce par quoi nous avons été initialement enseignés (formés, formatés, dupliqués) étant enfant. L'idée est de chercher en tout, la vérité, à partir de nous-même et de ce qu'on peut observer (la nature). 
 
D'où cette phrase magistrale de Descartes : 

 
"Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans sa vie se défaire de toutes les opinions qu'on a reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances." 
 
Prière : « Seigneur, donne-moi la volonté, le courage, la persévérance et la foi de toujours chercher par moi-même la vérité, c’est-à-dire de toujours te chercher Toi aussi, sans choisir par paresse ou par convenance propre, de ne faire et n’entendre que ce que les autres me disent de croire. Ainsi, serai-je vraiment libre, vraiment moi-même, aurai-je vraiment la chance de découvrir la beauté de Tes mystères et de Ta volonté pour ma vie. Amen ». 
 
Découvrez mon Plan de lecture sur le thème de qui est Dieu: "Qui dis-tu que Je Suis ?" sur L'application de la Bible You Version : 

Références : 
¹ Le Siècle des Lumières. Mouvement philosophique qui domina le monde des idées en Europe au XVIIIe siècle. Le mouvement des Lumières tire son nom de la volonté des philosophes européens du XVIIIe siècle de combattre les ténèbres de l’ignorance par la diffusion du savoir. Dictionnaire Larousse.
² Cartésianisme : Philosophie de Descartes, dont le principe est en métaphysique : je pense, donc je suis (d’où l’on conclut l’existence nécessaire de Dieu), et en physique, le mécanisme à l’exclusion soit des propriétés occultes des anciens, soit des propriétés de la matière suivant les modernes, telles que la gravitation. Dictionnaire de la Langue Française d’Émile Littré.
³ Éphésiens 4 v.14 : « Ainsi, nous ne serons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction. »
⁴ Baillet, premier biographe de Descartes.
⁵ Un pèlerinage à la Maison de Lorette (en rapport avec l'annonce surnaturelle faite à Marie de la venue de Jésus), à Loreto dans les Marches italiennes.
⁶ La locution latin cogito ergo sum qui signifie " je pense donc je suis " a été introduite dans le langage courant par René Descartes au XVIIe siècle, pour résumer que la pensée est en soi une preuve d'existence. Cogito ergo sum apparaît pour la première fois dans Le discours de la Méthode.
⁷ Matthieu 7 v.7 « Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. »