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« Soyez mes imitateurs,
Comme je le suis moi-même de Christ ».
1 Corinthiens 11 v.1.
L’esprit du Seigneur nous invite à l’écouter et à mettre en pratique ses commandements ici-bas, pour un bonheur immédiat, temporel, réel et permanent qui commence maintenant et atteint son apogée au ciel avec lui.
Simone Weil précise que « Le Christ aime qu’on lui préfère la Vérité, car avant d’être le Christ il est la Vérité. Si on se détourne de lui pour aller vers la Vérité, on ne fera pas un long chemin sans tomber dans ses bras1 ».
Si donc nous faisons ce choix librement de choisir le camp et le style de vie du Christ, comment pouvons-nous marcher comme Christ, concrètement ? Chacun sait qu’un enfant apprend en imitant. C’est ce que le Seigneur nous demande aussi : Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. (1 Corinthiens 11v.1).
On apprend donc à marcher comme Christ dans la grâce, quand on apprend à imiter Christ.
La grâce est donc la seule puissance capable de changer le cœur de l’homme. La grâce c’est de faire de loups, des agneaux, de meurtriers des hommes doux, de pécheurs des gens sanctifiés. La grâce est la meilleure offre de bonheur que Dieu offre à l’homme, qu’il aime.
La grâce est aussi la seule force qui permette de recommencer à nouveau, sans le joug de la culpabilité. La grâce est une telle puissance, un tel secret qu’elle peut tout changer. Les gens, les nations, les églises, les familles, les avenirs, les amitiés, les attitudes, les relations conjugales, les relations ethniques, relations ecclésiales etc… Mais c’est aussi parfois un message difficile à entendre tant les obstacles à la grâce foisonnent sur le champ de notre entendement.
La grâce est la romance de l’amour de Dieu pour nous les humains. La grâce est ainsi une proposition d’union de Dieu avec les hommes. Et puisqu’aimer c’est s’attacher, nul ne peut aimer, se marier, s’engager dans une cause ou un travail, être fidèle ou être heureux s’il n’apprend pas à s’attacher. Or, s’attacher à quelqu’un, quelque chose, à un style de vie, c’est embrasser ; embrasser une trajectoire malgré les tempêtes, embrasser une foi malgré les doutes, embrasser un conjoint malgré les différends, embrasser une foi malgré les oppositions.
Le salut est donc une proposition offerte gratuitement à ce même pécheur qui a toute la liberté de le refuser. Le pardon des péchés n’est pas imposé. Il est reçu en respect au libre arbitre de ce dernier s’il en accepte sa proposition, en suit les conditions, à l’instar de celles que l’on trouverait dans un contrat de mariage, un contrat qui est toujours bipartite et qui comporte des clauses que chacun des époux doit s’engager à tenir, à moins de le rendre caduque.
Devenir l’Église, la future Épouse que Christ prépare pour les noces célestes en réponse au don de Sa vie, n’est donc possible qu’à la condition d’une conversion véritable doublée d’une confession de foi publique, singulièrement lors de la cérémonie du baptême qui ressemble à s’y méprendre à une cérémonie de mariage spirituel.
Prière : « Mon cher Seigneur, la dernière question que t’ont posée tes accusateurs et ceux qui se moquaient de toi était : Qu’est-ce que la vérité2 ? Je sais désormais que Tu es la Vérité, le chemin et la Vie et que nul ne vient au Père que par toi3. Oh mon Jésus, laisse-moi toujours tomber dans ces doux bras de la vérité et me lover contre ton cœur d’amour. Que j’en entende toujours le battement, et que ce rythme de la grâce marque chacun de mes pas sur cette terre des hommes. Seigneur, que je sois fier d’être chrétien ! Amen ».
Références :
1 Simone Weil, Former French Minister. Attente de Dieu, Fayard, 1966, p 46.
2 Jean 14 v.6 : « Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi ».
3 Jean 18 v.38 : « Pilate lui dit : Qu'est-ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui ».