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LA NOUVELLE NAISSANCE : UN COMMENCEMENT PAS UNE FINALITÉ

« Ne t’étonne pas que je t’aie dit : 
Il faut que vous naissiez de nouveau ». 

Jean 3 v.7. Trad. (NEG79)

 

La grâce est symbolisée par la croix. Pour le chrétien, la croix n’est donc pas un symbole négatif, de mort ou qui devrait lui faire peur. La croix est le chemin -la via dolorosa- que Christ a emprunté pour prendre la malédiction à sa place mais c’est aussi un symbole de la conquête de sa vie ici-bas. « Par ce signe tu conquerras1 » intimera Dieu à l’Empereur Constantin, un Dieu qui ne veut pas seulement notre salut céleste mais aussi notre salut terrestre. Pour cela, il faut que notre âme se laisse convaincre que les Paroles de Dieu sont « oui et amen » pour elle. 
 
La grâce est d’abord l’œuvre imméritée et gratuite de Dieu pour l’homme, comme le précise Paul en Éphésiens 4 v 4 et 5 : « Mais Dieu est riche en bonté. Aussi, à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes, il nous a fait revivre les uns et les autres avec le Christ. C’est par la grâce que vous êtes sauvés. »
 
Ensuite, la grâce dépend d’une action volontaire de l’homme qui ne peut pas l’obtenir par ses propres forces mais qui acceptant cette rédemption comme un cadeau qu’il n’aurait pas pu s’acheter lui-même s’ouvre la voie de la sagesse et d’une philosophie nouvelle de Dieu et commence à faire vivre en lui l’homme intérieur, celui que Wachman Nee appelle L’homme Spirituel2
 
La grâce est une attitude incroyable de Dieu. C’est l’exercice de la force par l’humilité. C’est démontrer la posture de la force par le service et le don de soi pour celui que l’on veut sauver, aimer. L’humilité de Dieu qui accepte de se dépouiller de ses attributs pour rejoindre l’homme, comme celui qui pardonne à son prochain s’abaisse de sa position de droit au mépris de sa raison afin de le gagner et de préserver sa relation lui. Mais pour l’entendre, et pour le recevoir, l’homme3 aussi doit accepter à son tour de se dépouiller de lui-même, de ses droits, de sa grandeur et de ses capacités propres. 
 
Comme il le fit à Nicodème qu’il recréait, Jésus lui répondra ce que Dieu avait déjà dit à Adam en araméen quand il le créa : « tu es poussière et tu reviendras à la poussière », traduit dans le sens de tu es humus –racine du mot homme, de humble4 en latin– tu reviendras à l’humus, à la terre, à la poussière… à l’humilité. Pour remonter ce rayon de lumière, tu devras donc humblement accepter de redevenir petit, simple comme un enfant qui s’émerveille. Je te proposerai de tout recommencer et tout réapprendre… Il te faudra redevenir petit, aussi petit à tes propres yeux qu’une petite poussière si bien que tu pourrais même retourner dans le ventre de ta mère et… renaître à nouveau5.
 
La grâce est la méthode que Dieu révèle à l’homme pour réussir sa relation à autrui. Désormais, ayant été lui-même pardonné, celui qui pardonne apprend à pardonner à son tour -ce qui est faire grâce- s’ouvrant ainsi la voie de tous les possibles. 
 
La grâce est la seule condition d’un culte à Dieu acceptable car la grâce est l’acceptation de vivre par la foi et non plus par nos œuvres propres. La grâce dans notre relation à Dieu -Dieu vers nous et nous vers Dieu- fait rentrer l’homme dans une relation intime par un amour mutuel, libre et dépourvu d’accusation. Vivre avec Dieu dans la grâce rend inutiles tous les sacrifices de la religiosité. 
 
C’est dans Genèse 22 que Dieu se révèle comme Yahvé-Jiré, L’Éternel pourvoira. Là, il adresse à l’humanité barbare de l’époque et à Abraham6, une double demande en forme de double test (Trad. épreuve), le test de leur foi. Alors qu’il n’y comprend pas grand-chose7, Abraham… toutefois… obéit… il lève le couteau comme le ferait n’importe quel prêtre à l’époque. C’est le moment que Dieu choisit pour arrêter son bras et pour établir une nouvelle loi perpétuelle : faire des efforts humains pour plaire à Dieu allant même jusqu’à sacrifier, avorter la vie d’un enfant pour apaiser son courroux est la pire des tromperies, une terrible idée, c’est de la religiosité, c’est de l’idolâtrie8.
 
Ce Dieu de Vie qui paralyse la main d’Abraham en plein acte infanticide, le fait comme une révélation de son amour et de sa volonté. Il crée alors un précédent qui servira de loi perpétuelle. 
 
Ses enfants qui formeront son peuple, adoreront Dieu par amour ; un amour qu’ils lui démontreront par leur confiance en lui, en l’écoutant, en suivant sa Parole9 qui sera dans leur cœur, par la foi et non pas par des œuvres ou par des sacrifices censés acheter leur salut. 
 
Croire en Dieu est toujours une épreuve pour l’être humain. Croire Dieu, est toujours le test de sa foi. La provision de Dieu pour celui qui croit est un cadeau de la grâce et une juste récompense de sa foi. 

 
La grâce de Dieu parle de sa beauté. Dieu est beau. Beau de cœur, beau de motivation, beau d’amour, beau de patience, beau de tout. Il nous demande de lui ressembler mais cette ressemblance est celle du cœur, des motivations, de la volonté de faire ce que le Père nous demande, d’aimer notre prochain comme d’aimer la vie.  
 
Prière : « Mon cher Seigneur, apprends-moi à toujours t’offrir, en réponse à ta Grâce, un culte qui te soit agréable. Que, comme Caïn qui a vu son offrande rejetée car elle était pleine de « lui-même », je puisse toujours au contraire t’offrir mes louanges et mes prières comme Abel, en me souvenant que mon pardon n’a pu être obtenu que par le sacrifice d’un autre qui a payé pour moi. Car aucun prix ne saurait compenser ce que j’ai fait et mes culpabilités passées. Ce quelqu’un d’autre, c’est toi mon cher Jésus, L’agneau de Dieu. Seigneur, que je sois fier d’être chrétien ! Amen ».
 

Références : 
« Par ce symbole tu conquerras ». Mots qui accompagnèrent la vision mystique de l’empereur Constantin. Constantin combattit la bataille du Pont de Milvian au nom du Dieu chrétien. La nuit qui précéda la bataille, il est dit que Christ lui serait apparu en rêve et aurait dit à Constantin de placer son signe (la croix) sur les boucliers de ses soldats. Dans une autre version, Constantin aurait vu ce signe dans le ciel avec la légende « Par ce symbole (signe) tu conquerras ». Constantin fit ce qui lui avait été dit et ce nouvel étendard fut connu sous le terme de Labarum. Niger Cawthorne Victory. 100 grands commandeurs militaires, p. 35
L’homme Spirituel. Watchmann Nee, éditions Vida Publisher, p1. 
Étymologie du mot « homme". Notre mot "homme", est issu de "om", "omne", puis au bas moyen âge, du latin "homo" lui-même issu de l'ancien latin "hemo" (et du latin "humus" la terre) qui désigne l'homme par opposition aux dieux et à l'animal. Le sanskrit "Ksam" est la terre, qui donnera en grec "khamai", la terre (χαμαι) qui donnera la latin "humus", "humi", et une terre que l'on élève, voire que l'on remue est en grec "khôma" (χωμα). Le "humus" latin est l'équivalent grec du "Kthov", ou "χθων" et de ce mot "Khamaï", "χαμαι" mot désignant la terre sur laquelle nous marchons (Cette terre nommée "Gaïa" par les Grecs, par opposition au ciel). Le "humus" en latin désigne lui, la terre, "ce qui est au sol" puis donnera le latin "homo". Source : https://sites.google.com/site/etymologielatingrec/home/h/homme
Manque et plénitude, Collection Spiritualités, Edition Pocket, 2001. 
5 Jean 3 v.7: « Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau ». Trad. (NEG79).  
6 Genèse 22 v.1 : « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici ! ». 
7 Genèse 22 v.2 : « Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai ».
Deutéronome 32 v.16-18 : « Ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers, ils l'ont irrité par des pratiques abominables ; ils ont offert des sacrifices à des démons qui ne sont pas Dieu, à des dieux qu'ils ne connaissaient pas, des dieux nouveaux, apparus depuis peu, et que vos ancêtres n'avaient pas craints. Tu as abandonné le rocher qui t'a donné naissance, tu as oublié le Dieu qui t'a mis au monde ». Trad. Segond 21.
Deutéronome 6 v.4-6 : « Écoute, Israël ! l'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton cœur ».
Tag(s) : #la vie chretienne
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