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  Préparation à la délivrance - Librairie chrétienne CLC« Et la délivrance s'est retirée, Et le salut se tient éloigné ; 
Car la vérité trébuche sur la place publique, 
Et la droiture ne peut approcher. 
La vérité a disparu, 
Et celui qui s'éloigne du mal est dépouillé. 
L'Éternel voit, d'un regard indigné, 
Qu'il n'y a plus de droiture ».

Esaïe 59 v.14-15. 

 

On le voit bien. Que l’on soit un avocat de la grâce ou son détracteur, les valeurs qui animent chacun des deux camps sont des valeurs opposées, des valeurs inversées1. Dès lors, ce que l’un appelle le bien, l’autre le voit comme le mal. Ce que l’un exige de l’autre pour être son ami est ce qui fait le dégoût de l’autre. 
 
Lorsque le monde, les politiciens, les éducateurs qui n’ont aucune foi et dont les valeurs sont renversées tentent de moraliser la société, ils ne peuvent y parvenir car ils n’ont ni l’autorité morale ni le témoignage pour le faire. Leur seul recours sera alors la loi, des lois, et toujours plus de lois que bien sûr, personne ne pourra jamais suivre. 
 
Cette multiplication de ces lois impossibles à tenir générera à son tour celle des transgressions et l’impossibilité de les réprimer convenablement créera le règne du mal que, pour pouvoir supporter et apaiser les consciences des peuples, ils commenceront à apprivoiser par la modification les valeurs essentielles et intrinsèques des cœurs et ce, afin de n’avoir plus à se culpabiliser. Quand ce qui était jadis le mal est devenu acceptable, il est recyclé et est devenu le bien commun. 
 
Si la doctrine de la grâce recule trop et succombe face aux coups de butoir des doctrines de l’anti-grâce, le légalisme, qui est une religiosité et une idolâtrie, redeviendra la religion dominante des peuples. Des peuples qui n’auront de cesse d’élire, pour qu’ils les gouvernent, autant de dictateurs pharaoniques dont la seule solution de gouvernement sera l’autocratie, la dureté, la haine et l’utilisation machiavélique des conflits, afin de faire respecter si possible, un semblant d’ordre civil, moral, sociétal ou politique. 
 
Pis encore, lorsque l’église, les chrétiens, les serviteurs de Dieu qui ont la foi ont peur d’annoncer fièrement leurs valeurs, ou lorsqu’ils diluent le message de l’évangile à l’esprit de ce monde par soucis d’acceptabilité, ils ne récolteront que le mépris du monde et le courroux de Satan sur eux-mêmes car ils auront perdu ce qui fait l’autorité et la puissance de la grâce. Coupables plus que ne le sera jamais le monde, ils empêcheront ainsi le monde de guérir et à ceux qui sont perdus de se sauver eux-mêmes car connaissant la formule de l’antidote du péché, ils craignent de la prêcher. 
 
Quelle est la solution donc ? Comment peut-on combiner les deux styles de vie pour vivre tranquilles ? 
 
Il est à craindre que la réponse soit aussi logique que claire. On ne peut guère. Vous n’êtes plus du monde nous a prévenu Jésus, mais vous êtes dans le monde. Comme ce monde m’a rejeté, il vous rejettera aussi, mais soyez dans la joie, car j’ai vaincu ce monde. 
 
L’histoire de la grâce c’est donc l’histoire d’un choix. L’histoire de la grâce c’est la chance du libre arbitre. C’est la liberté retrouvée de l’homme, à l’image de son Père qui l’aime. Mais cette liberté s’accompagne de toutes nouvelles responsabilités qui, s’il les embrasse avec foi, feront aussi ses fruits, sa récompense et sa joie, ici-bas sur terre et là-haut dans les cieux. Pour y parvenir, « Celui qui prétend qu’il demeure en Christ doit aussi vivre comme Christ lui-même a vécu ».1 Jean 2v.6 BDS
Mais cette vraie liberté qu’offre la grâce, celle qui nous invite à un choix volontariste et définitif, ne saurait pas être utilisée pour masquer notre indulgence et notre immoralité mais est en revanche une force qui nous permet de découvrir notre vraie identité, celle qui n’est pas entachée, celle qui n’est pas liée par les suggestions de l’autre camp qui pense plutôt que « Si Dieu est, l'homme est esclave, or l'homme peut et doit être libre : donc Dieu n'existe pas2 ».

 
La liberté qu’offre l’évangile est la liberté face aux puissantes griffes du péché. Celle qui nous fait entrer dans notre vraie personnalité, notre vraie destinée. Pour nous aider à la vivre, Dieu ne nous a pas laissés seuls à notre sort. 
 

Prière : « Mon cher Seigneur, c’est parce que tu me fais confiance que tu m’as responsabilisé. C’est parce que tu me fais confiance que je pourrai être un bon serviteur de Dieu et un excellent témoin de la grâce, que tu me laisses cette liberté totale de choix. Que je puisse toujours utiliser mon libre-arbitre, mes connaissances, mon expérience et mes dons, au service de la prédication de l’Évangile. Seigneur, que je sois fier d’être chrétien ! Amen ».
 

Références : 
Esaïe 59 v.14-15a « Et la délivrance s'est retirée, Et le salut se tient éloigné ; Car la vérité trébuche sur la place publique, Et la droiture ne peut approcher. La vérité a disparu, Et celui qui s'éloigne du mal est dépouillé. -L'Éternel voit, d'un regard indigné, Qu'il n'y a plus de droiture ».
2 « Si Dieu est, l'homme est esclave, or l'homme peut et doit être libre : donc Dieu n'existe pas ».  Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine. Henri Arvon, Ed. Seghers (à Paris), 1966, p. 95.
 
Tag(s) : #la vie chretienne
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